Paref a présenté ce 18 mars des résultats de bonne facture : résultat net part du groupe positif de 8,1 millions d'euros après une perte de 3 millions en 2009 ; taux d'endettement financier sur actifs immobiliers revenu en un an de 66 % à 58 % ; hausse de 3 % de ANR (actif net réévalué) de remplacement à 98 € et de 9 % de l'ANR de liquidation à 85 € et augmentation de 33 % du dividende à 3 € par action.
La foncière Paref est une SIIC (société d'investissement immobilier cotée) qui investit en direct dans des actifs immobiliers divers (immeubles commerciaux et habitation) et a une activité de gestion pour compte de tiers, via des SCPI et des OPCI. Un concentré de pierre-papier ! Et le président du directoire, Hubert Lévy-Lambert, croit beaucoup en l'avenir de la pierre-papier. Si, en 2010, l'arrêt de la baisse des justes valeurs a permis le redressement spectaculaire des résultats, le fait marquant a été une collecte record de 42 millions d'euros sur les SCPI. Et ce n'est pas fini. Le 15 mars de cette année, 10 millions d'euros ont déjà été collectés ; les dirigeants de Paref Gestion s'attendent pour l'année entière à un chiffre compris entre 50 et 60 millions. Deux SCPI sont arrivées à maturité : Pierre 48, SCPI de plus-value spécialisée dans l'achat d'appartements occupés, avec une capitalisation de 211,8 millions au 31 décembre, et Novapierre 1, SCPI de rendement spécialisée dans les murs de magasins, avec une capitalisation de 75,3 millions. Une troisième, Interpierre, tournée vers l'immobilier d'entreprise en région parisienne, n'a encore qu'une capitalisation de 16 millions ; mais Paref, après lui avoir apporté 8 immeubles en 2010, pour une valeur nette de 8,3 millions, compte sur son développement ; si Paref, à la suite de cet apport, détient provisoirement 80 % du capital d'Interpierre, ce qui la conduit à intégrer globalement la SCPI dans ses comptes consolidés, l'objectif est bien de voir cette part diminuer dans les prochaines années au fur et à mesure de la montée des capitaux collectés. Enfin, Paref Gestion a déjà créé trois OPCI : Vivapierre, Naos et Polypierre, qui est juste en phase de démarrage ; d'autres projet sont à l'étude. Précisons qu'aucun de ces OPCI n'est destiné aux particuliers.
Cette montée en puissance, espère Hubert Lévy-Lambert, devrait permettre à Paref d'apparaître de façon plus visible sur les radars des investisseurs boursiers. Et c'est un fait que, sur les quinze derniers mois, l'action Paref a cédé du terrain alors que l'indice Euronext IIEF France progressait de 8 %. La montée du titre de 11,78 %, à 54,10 €, dans la seule journée du vendredi 18 mars après la publication de ces résultats marque peut-être le début du rattrapage.